Sorgen kann man teilen.
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Il y a des soleils et il y a des nuits.
Nous marchons où Dieu nous conduit.
Le regretté pasteur,
chanteur et compositeur Jean-Louis Decker écrivait
en son temps ce beau chant poétique s’inspirant des Écritures.
Chanter le voyage, le mouvement, les déménagements,
chanter sa condition humaine me paraît
existentiel et thérapeutique,
car notre condition d’homme ou de femme
a souvent de quoi inquiéter.
Nous sommes des étrangers et des voyageurs,
personne ne s’appartient ou se possède.
Tout n’est que passage vers un ailleurs.
Il n’est, ici-bas,
aucune demeure, aucune propriété, aucun à moi.
Quiconque conteste ce fait vit dans l’illusion.
Tout n’est que devenir.
Et vivre en société signifie par conséquent
vivre avec d’autres
qui comme moi
sont en devenir.
Je ne peux prétendre
à une quelconque exclusivité.
Je ne suis pas plus que ces autres.
Tous ensemble nous ne sommes
que des en-routés.
Comme eux, je me dirige
vers ce St-Jacques-de-Compostelle céleste.
De fait, cette dimension se doit d’être redécouverte.
Si je ne suis pas plus que d’autres,
tout en vivant autrement ou ailleurs, alors l’autre,
quel qu’il soit, est un frère ou une sœur en humanité.
Il n’y a plus d’étrangers car cet autre, fondamentalement,
n’est plus autre mais comme moi !
Et cette découverte de l’unicité d’être
ne peut que me pousser,
tel un voilier, vers l’œcuménique et universel.
Durant ce temps de vacances, nous serons en route.
C’est souvent le temps du souffle enfin retrouvé.
J’aime tout ce qui est synonyme de souffle.
J’en suis amoureux.
Pour vivre, il me faut de l’air, du large, de l’ouverture.
Loin de moi ce qui m’étouffe.
Et voilà que l’Écriture me parle également du souffle.
Elle témoigne de ce Dieu-Chemin qui loin d’étouffer,
d’étriquer ou de confiner ouvre des espaces de vie.
Celui qui est créateur d’espace, bien loin de cloisonner,
nous donne un horizon et une nouvelle respiration.
Il suffit, pour s’en persuader, de se référer
aux passages de l’Ancien Testament
parlant d’Abraham quittant Ur et les siens
ou de Moïse traversant
la mer des roseaux pour sortir d’Égypte.
Oui, il met sur pied et donne un horizon.
Et le Nouveau Testament ne dit pas autre chose !
Ressusciter, c’est retrouver pieds et jambes
(au sens physique ou spirituel)
et avec eux le large et l’oxygène.
GG